vendredi 5 août 2016

N°32 - Suis-je Bio ?


Cette chronique est inutile, car elle n'est pas bio. Elle ne procure ni bien-être, ni réconfort...

... et moi-même, d'ailleurs, suis-je bio ?

"Suis-je bio", au sens où l'on pourrait me labéliser... "bio" ?

Ne suis-je pas trop pollué, pour le dire autrement ?

N'ai-je pas subi trop de traitements ? Trop de traitements médiatiques, pas exemple ?

Mon cerveau est bien pollué, à coup sûr !

Et le reste de mon corps ? Je bâfre pas mal non bio... Je respire du chimique, pas mal... 

Je ne suis donc pas bio ! Pas "bon à consommer", comme chantait Eddy du temps des éléphants bios, qui eux étaient bons à consommer, et tout.

Mais alors !?

Serais-je donc, a minima, un produit issu de la culture raisonnée ?

Peu probable. La culture raisonnée, il faut aller la chercher... Pas simple... On est plus facilement gavés - et plus massivement - de produits de l'industrie culturelle, lesquels ne sont pas plus bios que je ne le suis, il faut bien le dire...

Et Bioman ; biorobot... : pas bio, tout ça !
On nous raconte bien trop d'histoires au sujet du bio...

Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'aïkido relationnel. 

2 commentaires:

  1. Concerné, et cerné par les c..., je le suis et te suis dans ton raisonnement comme issu d'un pain à raison.
    J'ai la désagréable impression que labelliser "bio" une agriculture "à l'ancienne" est une vaste arnaque ; pour qu'ils soient honnêtes, il aurait fallu que les Monsanto et consorts se laisse labelliser : "chim", ou "petro", et qu'on laisse au "bio" l'avantage de n'être pas stigmatisé et "dénominé" (à hauteur de genoux).
    Serions-nous "chims", l'ami ? Je nous le souhaite le moins possible.

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    1. Marcel, ta façon de décrypter tous ces Inutiles m'épate ! Au risque que tout cela devienne - et je ne voudrais pas être désagréable, crois-le bien - moins inutile... Ce serait un peu de ta faute, il faut bien l'admettre... Le bio fut en effet une superbe invention, qui permit de contingenter ce qui n'était déjà plus une norme de production en un îlot permettant de libérer toutes les autres pratiques qui ne seraient pas "bios", dès lors... Le bio a permis de légitimer davantage tout le reste et de vouer à la portion congrue un modèle de production "raisonné" (... même si cette expression ne veut pas dire grand-chose). Sans compter que le "bio" imprime dans les esprits l'image d'une production "saine", alors qu'il existe des produits bio respectant le cahier des charges tout en étant de médiocre qualité...
      La religion qui permet tout ça porte un nom...
      Merci à toi (...merci pour ces subtiles références à des chroniques inutiles passées...) ! :))

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